De l'évènementiel à l'accompagnement :


L'éducation relationnelle concerne tout un chacun. EnVies EnJeux s'adresse donc à tous les publics, alternant animations de découverte et accompagnement.


Si nous intervenons volontiers dans les écoles, les collèges et les lycées avec nos jeux coopératifs et notre programme de prévention des violences, les publics de l'association sont bien plus larges. Cafés parentaux associatifs, associations de quartier, collectifs de soutien à la parentalité, cafés à soirées thématiques, mairies et services municipaux, MJC, ludothèques, bibliothèques, centres de loisirs et centres sociaux, IME, ITEP, etc. font partie de nos réseaux d'intervention. Il nous arrive également de participer à de grands évènements tels que le Mondial du Vent de Port-Leucate par exemple, ou le festival « Grain de Sel » à Aubagne.


Nous adaptons chaque animation à la demande spécifique qui nous est faite. Nos animations sont conçues pour s'adapter aux différents publics rencontrés, et à la fréquence de notre action. Intervenir une fois avec un groupe permet d'avancer l'idée que la compétition n'est pas la seule valeur possible, et qu'on peut éprouver un plaisir au moins aussi intense dans l'expérience de la solidarité : c'est souvent un choc, qui remet en perspective d'autres possibles au sein du groupe. S'il n'y a pas de miracle à attendre d'une animation unique, il est toujours utile de semer les graines de la coopération ; si cela ne parle pas à tout le monde, cela parlera sans doute à quelques un-e-s. C'est une question de dynamique, de processus... Cela peut se faire en petit groupe avec des jeux de société coopératifs, ou en grand groupe à l'aide de jeux de corps coopératifs, de jeux citoyens, de jeux de parachute ou de grands jeux en bois coopératifs, qui sont idéaux pour les animations de rue. Généralement, nous aimons clore les séances par des bilans, mais les conditions ne s'y prêtent pas toujours.


Le travail d'accompagnement nécessite de suivre un groupe. De notre point de vue, il est beaucoup plus riche et nous permet de déployer une véritable activité d'éducation relationnelle, avec évolution et progression dans les apprentissages. Accompagner un groupe permet d'introduire des bilans sur notre vécu de l'activité, sur le ressenti des autres, et sur ce que nous avons appris de notre expérimentation. Peu à peu, nous pouvons nous débarrasser de nos masques, et nous dire plus profondément, dans un cadre d'écoute sans jugement exprimé. Nous pouvons prendre conscience de notre place dans le groupe et de la manière dont les autres la perçoivent. Nous pouvons appréhender nos limites et celles des autres, et les exprimer sans agresser, pour chercher à bâtir un groupe soudé à l'image de ce que chacun-e est réellement, avec ses émotions, ses forces et ses faiblesses. Nous pouvons ressentir ce qu'est la solidarité en actes, et éprouver le plaisir de l'entraide et de la force du collectif. Nous apprenons à nous parler sans violence, et à trouver des solutions sans perdant-e aux conflits de la vie quotidienne. Cet apprentissage est un acquis dans notre vie de tous les jours.


C'est là l'objectif d'un travail d'éducation relationnelle : et c'est pourquoi les jeux sont une entrée qui mène presque logiquement vers d'autres outils, plus implicants émotionnellement, qui nous ouvrent à la conscientisation des enjeux globaux de la relation : estime de soi, confiance en soi et confiance dans les autres, affirmation de soi non-agressive, écoute, définition de ses limites, communication sans violence, coopération.


Si les jeux nous font effleurer ces aspects, le théâtre-forum, les cercles de parole (Programme de développement affectif et social), les grands jeux de groupe, le travail spécifique sur les émotions et les besoins (à l'aide de l'outil les « Z'émotionnés » par exemple), le lien avec l'éducation à l'environnement, les formations pour adultes, les séjours de vacances pour enfants, adolescent-e-s et les séjours en famille constituent autant de moyens d'approfondir la connaissance du travail sur les relations, et de les intégrer dans une démarche cohérente et globale : nous ne parlons pas au cerveau car il ne s'agit pas de « comprendre » les phénomènes... Nous nous donnons la parole au ressenti de chacun-e, et à l'expérimentation d'autres pratiques.


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